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mercredi 8 mai 2024

Historique et membres

Le Fonds Commun Genre (FCG) est un programme conjoint créé en 2005 par un groupe de Partenaires Techniques et Financiers (PTF) membres du Cadre de Concertation Genre des PTF au Burkina Faso pour soutenir les efforts des partenaires nationaux qui œuvrent à la promotion du genre au Burkina Faso.

Les contributions initiales étaient issues de cinq PTF : Canada, Danemark, Pays-Bas, Suisse et UNFPA. En 2008, le nombre de contributeurs est passé à neuf avec l’adhésion de la Suède, de l’UEMOA, du PNUD et de l’UNICEF. En 2009, le nombre est passé à dix avec l’adhésion de l’Autriche.

Les membres actuels du FCG sont l’UNICEF, l’UNFPA, l’Ambassade Royale du Danemark, l’Ambassade de Suède et la Coopération Suisse.

Les appuis développés dans le cadre du FCG pour l’égalité femme-homme sont en cohérence avec les politiques nationales pour l’égalité femme-homme et tiennent compte de l’évolution du contexte social, culturel, économique, politique et sécuritaire.

Missions, objectifs

L’objectif global du FCG est de renforcer la prise en compte transversale du genre grâce à une meilleure coordination du financement des activités genre, une synergie d’actions des PTF et une augmentation de la transparence dans la gestion des ressources allouées.

Les missions assignées au FCG sont :

  • Soutenir les efforts des partenaires nationaux qui œuvrent à la promotion et au développement du genre au Burkina Faso ;
  • Assurer une meilleure mobilisation des ressources grâce à une augmentation de la transparence dans la gestion des ressources allouées ;
  • Assurer une coordination du financement et une synergie d’action des PTF.

Structure organisationnelle

La structure organisationnelle du FCG comprend :

  • Les Partenaires Techniques et Financiers dont les cinq actuels ;
  • Le Comité de Pilotage composé de tous les membres du FCG, du Gestionnaire et éventuellement des partenaires de mise en œuvre. Il se tient 2 sessions de comité dans l’année (juin et novembre) ;
  • Le Chef de file des PTF dont l’actuel est l’UNICEF ;
  • Le Gestionnaire dont l’actuel est Diakonia sous contrat jusqu’à décembre 2021. Diakonia est le gestionnaire du fonds depuis 2012. Elle dispose d’une équipe entièrement dédiée aux activités du fonds.

Rôle du gestionnaire

Conformément au protocole de collaboration 2019-2021 signé entre les membres du FCG et Diakonia, le Gestionnaire est chargé de :

  • Administrer les fonds du Fonds Commun Genre ;
  • Assurer un appui et un suivi technique et financier au profit des partenaires bénéficiaires du FCG ;
  • Suivre et évaluer les projets financés en appliquant l’approche de la gestion axée sur les résultats ;
  • Rendre compte aux membres du FCG, à travers le chef de file pour les questions stratégiques.

Accès au financement du FCG

L’appel à projets est le principal mécanisme de sélection de projets mis en place par le Fonds Commun Genre. Il permet de sélectionner des partenaires de mise en œuvre sur la base de leur expertise et conformément aux axes d’intervention du FCG.

Cependant, il est admis le principe de cooptation de projet et d’accompagnement d’actions proactives sur initiative du comité de pilotage selon le contexte national et les priorités du moment.

Plan stratégique 2019-2023

Pour la période 2019 – 2023, le FCG s’est doté d’un plan stratégique dont la vision à l’horizon 2023 est de faire du Fonds commun genre un instrument contribuant efficacement à la prise en compte du genre pour l’édification d’une société burkinabé de justice sociale et de développement durable.

Son objectif général est de contribuer au renforcement de la durabilité des actions en matière de genre à travers l’amélioration des mécanismes de coordination et de promotion des approches innovantes.

Pour réaliser cet objectif, le plan est décliné en 5 axes :

  • Axe 1 : Renforcement des actions de promotion de l’abandon des VBG ;
  • Axe 2 : Autonomisation économique et politique des femmes et des jeunes ;
  • Axe 3 : Renforcement de la transversalité du Genre dans l’élaboration et le suivi des politiques publiques, des projets et programmes par les institutions et les OSC ;
  • Axe 4 : Implication des femmes et des jeunes dans la gestion des questions sécuritaires ;
  • Axe 5 : Coordination, suivi, évaluation, capitalisation des acquis et la promotion des approches innovantes.

Théorie du changement

La théorie de changement du programme Fonds Commun Genre (FCG) s’articule autour de la logique suivante :

Si les violences basées sur le genre sont réduites grâce aux interventions du FCG qui améliorent la connaissance des VBG, favorisent l’implication des hommes dans la lutte contre les inégalités de genre et permettent la prise en charge psychosociale, sanitaire et juridique des survivant-e-s,

Si les actions d’appui à l’autonomisation économique et politique permettent aux femmes et aux jeunes de mener des activités économiquement viables et d’améliorer leur représentativité dans les instances décisionnelles,

Si la transversalité du genre est renforcée grâce au renforcement des capacités des acteurs (étatiques et non étatiques) pour le suivi/accompagnement de la prise en compte du genre dans les politiques/programmes sectoriels et à la mise en place d’un mécanisme fonctionnel de suivi contrôle de la sensibilité des programmes au genre,

Si les femmes et les jeunes dans les zones exposées aux défis sécuritaires sont pris en compte par les mesures/actions de prévention, de cohésion sociale et de consolidation de la paix,

Et si la coordination, le suivi et l’évaluation des actions du FCG sont assurés ; les acquis sont capitalisés et les approches innovantes dont la création du Fonds National Genre (FNG) sont promues,

Alors, le FCG contribuera à la réduction des inégalités de genre au niveau national à travers les OSC, les acteurs privés et étatiques.

Parce que : les hommes et les femmes jouiront pleinement de leurs droits sans discrimination dans un contexte politique et social sécurisé ; les inégalités sociales et de genre seront réduites et la femme sera promue comme actrice dynamique du développement grâces aux contributions de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.

La vision à terme est de contribuer à « bâtir une société d’égalité et d’équité entre hommes et femmes, et qui assure, à l’ensemble de ses citoyens et citoyennes, les sécurités essentielles pour leur épanouissement social, culturel, politique et économique ».